Ce sont les conclusions de l’article intitulé « Product market competition and stock price crash risk: Exploring the role of managerial ownership« , co-écrit par Faten Lakhal, enseignante-chercheuse à l’EMLV, membre du Finance group du De Vinci Reseach Center.
Son travail vient de paraître dans la revue Research in International Business and Finance, une publication scientifique à haut facteur d’impact selon l’Association des Business Schools (ABS 2).
Compétition sur le marché des produits et risque de chute des cours boursiers
L’objectif de cet article est d’examiner si la concurrence sur les marchés de produits est un moyen de protection externe des actionnaires susceptible de diminuer le risque de chute des cours boursiers dans les sociétés cotées françaises.
Le risque de chute du cours boursier fait référence à une asymétrie négative dans les distributions des rendement spécifiques aux actions.
D’après la théorie de l’agence, l’existence d’une asymétrie d’information pousse les managers à dissimuler les mauvaises nouvelles. Jusqu’à un certain seuil, toutes les mauvaises nouvelles sont communiquées aux investisseurs en bloc, entraînant une baisse du cours de l’action.
Des effets positifs sur la propriété managériale remarqués notamment en France
Sur la base d’un échantillon de 250 sociétés françaises cotées de 2007 à 2016 et des régressions probit et en moindres carrés généralisés, nous constatons que la concurrence sur les marchés de produits affecte négativement le risque de chute des cours boursiers.
Ce résultat suggère que les marchés concurrentiels sont efficaces pour contrôler les actions managériales et divulguer régulièrement de mauvaises nouvelles au marché, ce qui réduit le risque de chute des cours d’actions.
Les résultats montrent également que l’effet négatif de la concurrence sur les marchés de produits sur le risque de chute est plus prononcé pour les propriétaires-dirigeants.
Ces résultats suggèrent que la propriété managériale est susceptible d’aligner les intérêts managériaux sur ceux des actionnaires.
En effet, en réponse à une forte concurrence sur le marché, les dirigeants sont plus enclins à mieux gérer leurs entreprises afin d’éviter des pertes de parts de marché lorsqu’ils détiennent des parts de capital importantes, et par conséquent, leur patrimoine est en risque. Ainsi, leurs intérêts convergent avec ceux des actionnaires.
Les résultats soulignent l’importance de la concurrence sur les marchés de produits en tant que dispositif externe de gouvernance d’entreprise capable d’exercer une pression sur les dirigeants, de protéger les intérêts des actionnaires et de renforcer la confiance sur le marché financier.
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