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« L’entreprise dans le monde actuel », un projet transversal de première année qui réunit futurs managers, ingénieurs et designers

06 Nov 2013 /

L’objectif du Projet d’Etude, de Réflexion et de Synthèse (PERS) est de confronter les étudiants à la difficulté de la conduite d’un projet, sur la base d’un cahier des charges précis nécessitant la mise en place d’un tableau de bord et l’appropriation des outils de la communication professionnelle au sein d’un groupe de travail.

L’étude porte sur les grandes questions d’actualité envisagées comme autant d’enjeux de positionnement pour l’entreprise. Il s’agit d’un projet transverse, qui réunit les étudiants des trois écoles de l’Association Léonard de Vinci, l’ESILV, l’IIM et l’EMLV. Ainsi, ce sont de jeunes étudiants futurs ingénieurs, managers et designers qui collaborent ensemble sur une problématique donnée.

Un projet transversal aux trois écoles de l’Association Léonard de Vinci

Pour la première fois, 550 étudiants de 1ère année des 3 écoles réaliseront en commun les PERS (Projet d’Etude de Réflexion et de Synthèse) en 2013-2014. Les modules «PERS» permettent à une équipe de 6 étudiants en moyenne de travailler sur un projet. Les thématiques proposées aux étudiants en 2013-2014 portent sur les thématiques de « L’entreprise dans le monde actuel » & « L’entreprise et ses marchés ».

Le but poursuivi par la mise en place de ces groupes de travail transversaux dès la première année d’enseignement supérieur est de préparer au plus tôt les futurs jeunes diplômés à ce qui les attend concrètement en entreprise : se confronter à des profils et des problématiques différentes de celles rencontrées habituellement, travailler en équipe pluridisciplinaire, et s’attacher à avoir une vue globale de l’évolution d’un projet.

Les PERS sont mis en place et pilotés par Gilles Baudier, du Département Culture et Communication de l’Association Léonard de Vinci.

PERS du premier semestre 2013-2014 : « L’entreprise dans le monde actuel »

Chaque groupe de PERS 1 va choisir un thème de réflexion pour son rapport de travail, parmi les 9 qui sont proposés. Il s’agit de thèmes concernant les grands problèmes de la globalisation dans son actualité. Expliquer l’actualité est ce qui est le plus difficile ; cela ne reste souvent qu’une prétention. Cependant les étudiants sont amenés à avoir l’ambition de mieux la comprendre, avec 4 objectifs en tête :

  • Analyser le thème dans le passé
    Isoler la nouveauté dans l’actualité nécessite une analyse, un tri, qui n’est possible que grâce à la distance que nous offre l’histoire, en particulier l’histoire globale, dans le cadre d’une démarche méthodologique visant à nous donner du recul par rapport à notre problématique.
  • Définir le thème dans son actualité
    Grâce aux pistes offertes par l’histoire, les étudiants doivent tenter d’expliquer, ou de mieux comprendre le présent, c’est-à-dire d’en dégager la vraie modernité, la part de nouveauté véritable.
  • Imaginer l’évolution du thème dans l’avenir
    Le rapport de PERS 1, sur les grands problèmes de la mondialisation, consiste aussi à imaginer leur évolution, discerner entre tous ces « possibles », ceux qui peuvent, selon toute vraisemblance, triompher demain
  • Etudier un marché correspondant au thème
    Tous les thèmes proposés s’inscrivent dans un périmètre économique. Dans les limites de ce périmètre, chaque groupe transversal doit sélectionner un marché correspondant au thème et le présenter, ainsi qu’une entreprise leader y intervenant. C

Les 9 thèmes proposés au choix pour le premier semestre 2013-2014

Climat et développement. Un nouvel ordre mondial pour un nouveau climat ? Quelles peuvent être les conséquences du réchauffement de la Terre ?

  • On sait que la température moyenne pourrait augmenter de plusieurs degrés au XXI° siècle. Pour la première fois dans l’histoire de l’univers, une action d’origine humaine serait responsable d’une évolution du climat.
  • Un autre usage des ressources énergétiques peut-il permettre de lutter contre cette menace ?
  • Le Sud accuse le Nord de vouloir le priver des moyens de son développement et remet régulièrement en cause, dans les sommets internationaux,   le concept occidental de sustainable development  (« développement durable » ou « éco -développement »).
  • La Chine et les USA, principaux acteurs de la croissance mondiale, pourront-ils longtemps s’exclure du concert des nations prêtes à agir en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique

Marchés et réseaux de communication. Quel cybermonde pour demain ? Comment la Toile peut menacer ou favoriser les libertés ?

  • L’Après  11  Septembre  2001  est  marqué  par  une  obsession  croissante  de  sécurité, renforcée par la vulnérabilité des réseaux informatiques irriguant la planète.
  • Va-t-on vers une société totalement contrôlée, dont les réseaux et leurs usagers seront sous une surveillance permanente, ou vers une sorte de village idéal où les individus s’épanouiront dans la convivialité et s’assisteront mutuellement ?
  • Comment définir le futur cybercitoyen ? Face à la cybercriminalité ou aux cyberguerres, la démocratie peut-elle survivre ? A quel prix ?

Essor urbain et développement du capitalisme. Vers le triomphe total de la « ville » au XXI° siècle ?Essor urbain et développement du capitalisme. Vers le triomphe total de la « ville » au XXI° siècle ?

  • Un chercheur de l’université de Berkeley envisage un monde totalement urbanisé, mais dans lequel il n’y aurait plus de villes, à proprement parler, au sens où nous les connaissons encore aujourd’hui.
  • Il s’agirait d’un maillage urbain d’un « troisième type », distendu, presque sans fin, où la différence entre sédentaires et nomades n’aurait plus guère de pertinence.
  • Comment  imaginez-vous  votre  cadre  de  vie  et  celui  de  vos  enfants ?  Dans  quel environnement urbain et rural ?

Evolution du travail. Nouvelles logiques professionnelles…

 

  • Bill Gates a prédit que les ordinateurs allaient   éliminer certains métiers mais qu’ils « transformeront dans de nombreux cas le travail répétitif en travail intelligent ».
  • Cependant, Robert Reich, un universitaire devenu conseiller du président Clinton, a mis en garde contre cette nouvelle société du savoir qui s’annonce inégalitaire par nature : d’un côté les « nouveaux métiers » qui nécessitent de l’éducation, rares mais bien payés, et de l’autre les « anciens métiers », abondants mais peu payés.
  • Après  avoir  pronostiqué moins de travail (au  maximum 30 heures par semaine)  les sociologues en prévoient plus dans certains pays, mais sous de nouvelles formes (flexibilité, mobilité…) et plus longtemps (jusqu’à 70 ans) ?
  •  Il  y  a  ceux,  enfin,  qui  s’inquiètent en Europe d’une disparition éventuelle de toute protection sociale?
  •  Comment  voyez-vous votre job,  demain, dans l’économie et la société informationnelles ?

 

Cultures et civilisations. Planète métisse : vers une « culture universelle » ou « une mosaïque multiculturelle » ?

  • Le spectre d’un affrontement des civilisations dans un conflit mondial qui opposerait l’Occident au reste du monde, en particulier aux états islamiques et confucéens, s’est banalisé depuis les attentats du 11 septembre 2001 et la seconde Guerre d’Irak.
  •  Selon  certains  experts,  plus  la  culture  se  mondialiserait,  plus  elle  se  localiserait.  La globalisation  encouragerait  aussi  la  fragmentation  culturelle.  Ce  pluralisme  culturel offrirait à l’individu le dernier espace où affirmer sa différence.
  • Ce   qui   conduirait   au   phénomène   de   métissage   planétaire, une   sorte   de   grand supermarché  mondial  de  la  culture,  grâce  auquel  l’homme  du  XXI°  siècle  pourrait changer de culture, comme bon lui semble, et « aurait à choisir entre l’ayatollah local et Coca-Cola »
  •  Intégrismes,    monoculture    consumériste,    la    mondialisation    fabrique-t-elle    de l’homogénéité ou de la différence ?

Hier, la question de l’eau ; demain, l’eau en question ?

  • Les deux tiers de l’humanité pourraient souffrir d’un manque d’eau douce au cours du XXI ° siècle : l’Inde et la Chine devraient se trouver en situation de « stress hydrique » d’ici à 2025.
  •  Il faut donc préserver la ressource : maîtriser l’irrigation et éviter de gaspiller. Ce qui suppose une entente des Etats. Or, l’eau est une source de multiples conflits locaux : entre Israël et ses voisins, entre la Turquie, l’Irak et la Syrie, entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, entre l’Inde et le Bangladesh. L’eau ressource vitale, est clairement un enjeu politique.
  •  Une approche, privilégiant le marché, la technologie, les grands équipements peut-elle résoudre « la question de l’eau », en dehors de la sphère politique et militaire ?

De l’agriculture à l’agro-alimentaire. Un monde sans faim ?

  • Les meilleurs experts considèrent que l’agriculture pourra faire face au défi majeur de nourrir une population mondiale de 9 milliards d’habitants en 2050. Mais saura-t-on, voudra-t-on  distribuer cette nourriture à toutes les populations ?
  •  Actuellement, quand les famines ne jouent pas leur rôle de brutal régulateur, c’est au marché de décider qui ne consommera pas.
  • La  découverte  et  l’avancée  de  nouvelles  semences  de  type   « OGM »,  dont  certains prétendent  qu’elles  pourraient  priver  le  politique  de  son  pouvoir  d’intervention  sur l’arme alimentaire, suffiront-elles à éradiquer la faim dans le monde ?

L’énergie, ses vérités et ses mythes. Les carburants de l’avenir

  • La peur de manquer de pétrole ne date pas d’hier : en 1920 on estimait que les réserves prouvées ne conduisaient pas le monde au-delà de 1950 . En 2006 l’exploration, en sommeil depuis dix ans est repartie. Les résultats sont impressionnants, en Algérie, en Irak, en Arabie Saoudite …Et les réserves des majors sont stables !
  • On sait par ailleurs que les réserves de gaz actuellement connues représentent 77 ans de consommation ; mais il y a aussi les réserves de « gaz non conventionnel », nichées au cœur de la matière.
  •  Enfin, le charbon serait-il de retour ? Abondant, facile à extraire, énergie fossile, il peut devenir l’énergie du futur à condition d’être « liquéfié » : le CTL Coal to liquid, projet soutenu par le Montana, un des principaux Etats américains producteurs de charbon. La consommation mondiale de charbon a augmenté de 10% principalement à cause des demandes de la  Chine et des USA.

Industrie de la santé et marketing médical. Patients ou clients ?

  • On   soupçonne   souvent   les   mandarins   d’être   devenus   les   VRP   de   l’industrie pharmaceutique : aux Etats-Unis la collusion entre universitaires et « big pharma » est dénoncée de façon récurrente par la presse. Une étude américaine estime que les grands groupes  pharmaceutiques  dépenseraient  38  millions  de  dollars  en  moyenne  pour « impliquer » ces experts lors du lancement de chaque nouveau médicament.
  •  Les « nouvelles maladies », un secteur lucratif ?
  • Automédication, médicaments en vente sur Internet… : une nouvelle approche de la santé ?
  • Une  certitude,  en  revanche :  le  développement  du  tourisme  médical  (Tunisie,  Inde, Thaïlande) est une réalité économique incontournable. A Bangkok, chaque année, plus d’un million de patients – clients, classes riches des pays pauvres ou classes moyennes des pays riches viennent s’offrir, ainsi qu’à leurs proches, un séjour exotique dans un palace – hôpital, où le triple pontage cardiaque ne leur coûte que 13.000 dollars contre 100.000 dans leurs propres pays. Et avec le sourire en plus…
  •  A propos, le respect du serment d’Hippocrate, est-il compris dans ce type de forfait ?

 



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