Vendredi 11 avril 2014, le Conseil Général des Hauts de Seine en séance publique a voté une nouvelle baisse de la subvention accordée à l’Association Léonard de Vinci, subvention affectée pour l’essentiel à des réductions de frais de scolarité à destination des étudiants en provenance des Hauts de Seine et des boursiers de l’enseignement supérieur. Le montant accordé est de 2 M d’euros pour l’année 2014. Pascal Brouaye, Président de l’Association, réagit à cette annonce, sollicité par Le Parisien :
« Nous avons demandé en novembre une subvention de 3,9 MEUR et on nous annonce il y a une semaine 2 MEUR. Cette somme ne couvre même pas le montant des réductions accordées aux élèves des Hauts-de-Seine et aux boursiers. Nous allons devoir diminuer ces réductions, ce qui pénalise les élèves les plus défavorisés, et augmenter les frais de scolarité »
Le projet de l’Association mis en place depuis septembre 2012 consiste à mener l’Association vers l’indépendance financière à l’horizon 2017, en développant les effectifs et en renforçant les atouts dont disposent les trois écoles, notamment en matière de transversalité, un modèle pédagogique original et porteur : faire se cotoyer et travailler ensemble de jeunes ingénieurs, managers et designers, au sein d’unités d’enseignement portées en particulier vers le secteur du numérique, dont chacun reconnait le potentiel en termes d’emploi et de croissance économique.
« Notre objectif est de sortir l’association par le haut, poursuit-il, et de la mener à l’autofinancement. On regrette que le désengagement du département soit si brutal, à un moment où l’attractivité des écoles, surtout l’école d’ingénieurs et l’institut du multimédia, n’a jamais été aussi forte »
Les actions engagées depuis 2012 ont permis aux écoles de se développer. Le flux de nouveaux entrants a doublé à la rentrée 2013 avec près de 950 nouveaux intégrés, et la reconnaissance des écoles dans les classements montre des signaux d’évolution positive, comme le reconnait Le Parisien :
« Le désengagement financier du département n’a en tout cas pas nui à la qualité de l’enseignement et à la reconnaissance des écoles. L’institut du multimédia est classé deuxième au niveau national Et, selon le nouveau classement multicritères 2014 (…) , l’école d’ingénieurs arrive en troisieme position.»
Les trois écoles viennent en outre d’intégrer la création du Pôle Entrepreneuriat PEPITE Paris Ouest Nord, un dispositif lancé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en noveambre 2013. Un dipositif similaire, PEEGO, existait depuis 2009. Rappelons également que les écoles de l’association occupent une partie des installations du Pôle Universitaire, en compagnie des Universités Paris Ouest Nanterre et Dauphine, mais également du CFA Léonard de Vinci, ainsi que Skema Business School. Contrairement à ce qui a été évoqué en séance par les élus écologistes, les occupants payent les charges afférentes à l’utilisation des batiments, comme le corrige Pascal Brouaye :
« Nous payons les charges et les fluides, ces frais de chauffage ne sont absolument pas à la charge du département. »
Jean-André Lassere, conseiller général socialiste, soutient pour sa part un accompagnement en douceur de l’association vers l’indépendance financière, afin de favoriser l’émergence d’un Pôle d’Enseignement Supérieur à La Défense en partenariat avec Dauphine et Nanterre, soutenu par le département.
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