Manifiesto Terrícola est le nouveau projet de Solimán López Cortez, lauréat de la résidence de l’IFT, en collaboration avec l’université de Washington et le soutien de l’ESAT. En effet, depuis des années, l’artiste, mène des recherches sur les relations entre l’art, la science, la technologie, la biologie et la société.
Ainsi, en avril dernier, Solimán López Cortez a déposé dans le permafrost d’Arctique un manifeste pour la Terre à destination des générations présentes et futures. Le texte est encodé sous forme sonore et révèle une vision critique de l’artiste contemporain face à la condition humaine. Le discours est structuré en quatre axes qui traitent de la relation entre la foi et la science, du transhumanisme, de la transition écologique et de l’humanité représentée par l’art.
Mais en plus de son contenu inédit, le manifeste possède également une forme novatrice et originale. Aussi, le texte a été traduit en code génétique et produit sous forme de molécules d’ADN dans un laboratoire. Ces molécules (17 au total) ont été encapsulées dans un hydrogel de collagène pour créer une oreille humaine bio-imprimée. Cette oreille est l’icône de cette œuvre conceptuelle, représentant toutes les valeurs du projet : l’écoute de la Terre, la possibilité du transhumanisme à travers la technologie. Cet objet représente également une idée révolutionnaire : la possibilité de traduire la communication verbale de l’humanité en ADN et de la conserver au sein du permafrost des glaciers. Cette démarche permet ainsi la préservation de tout un écosystème précieux pour le futur. De fait, l’objectif de cette initiative artistique est de permettre aux générations futures de retrouver ce message alors que les glaciers auront fondu en raison du réchauffement climatique.
En ce sens, Soliman Lopez Cortez explique : « Alors que notre époque prône le développement de l’IA et des « fakenews », toute histoire personnelle est possible ; le plus difficile est de créer des histoires collectives qui nous changent et se réfèrent à tout le monde.»
L’Institute for Future Technologies (IFT) développent des technologies de pointe pour inspirer les futures de notre société. Sa résidence d’artiste s’inscrit dans une démarche auto-critique de ses activités pour sensibiliser la société et sa communauté sur les besoins essentiels de l’humanité. Le projet Manifesto Terricola s’inscrit dans cette perspective. En effet, l’œuvre de l’artiste soulève un paradoxe technologique : l’emploi des technologies actuelles les plus sophistiquées telles que celles utilisées pour ce projet (Intelligence Artificielle, synthèse génétique et impression 3D) ne peuvent conserver des données et une mémoire si la fonte des glaciers continue. De fait, les technologies de pointe sont impuissantes s’il n’y a pas de préservation de la Terre et de ses glaciers qui restituent l’histoire de notre climat comme l’a découvert Claude Lorius.
Les travaux artistiques de Soliman Lopez ont naturellement trouvé leur place et tout leur sens au sein de l’IFT à travers un soutien financier, technologique et logistique pour l’organisation et la bonne conduite d’une telle expédition. Au sein des 600 m² de laboratoire de l’Institut For Future Technologies, Soliman Lopez Cortez a pu réaliser, la synthèse de l’ADN contenant le manifeste, avec l’aide de Vivien Roussel, PhD à l’IFT. De plus, l’Institut a pris en charge l’organisation et le financement du projet et du voyage pour un montant de 20 000 euros.
Comme le souligne Clément Duhart, Directeur de l’Institut For Future Technologies : « Le choix du projet artistique de Soliman Lopez Cortez a été une évidence pour la résidence de l’IFT. Son œuvre porte un regard singulier sur les défis de l’exploration scientifique et technologique face aux grands enjeux sociaux et environnementaux de notre temps. Et cette vision insolite sur le monde actuel et futur fait directement écho à la démarche de l’IFT qui met la science, l’art et l’impact sociétal au cœur de sa démarche. »
À travers le programme de résidence artistique, l’art est au cœur du fonctionnement de l’Institut For Future Technologies. En effet, l’IFT est un espace dédié à l’invention et la conception des technologies de demain où la transdisciplinarité joue un rôle fondamental. Et le fait de travailler en lien direct avec des artistes, tel que Soliman Lopez Cortez, permet à l’Institut de s’interroger sur le sens de ses travaux et de les partager au plus grand nombre. Dans une époque saturée par l’information, la diffusion et le partage de la connaissance scientifique est un réel défi.
À propos de l’Institute For Future Technologies
L’Institute for Future Technologies (IFT) est un nouvel espace au sein de Pôle Léonard de Vinci dédié à l’invention et la conception des technologies de demain. Inspiré du MIT Media Lab (Massachussetts Institute of Technologies), l’IFT se structure autour de 3 pôles complémentaires : Le Devinci Innovation Center (DVIC), le FabLab et le DeVinci Startup. L’objectif est d’établir une chaîne de valeur complète pour le développement des nouvelles technologies : de la conception jusqu’au développement de la startup en passant par la production industrielle. La mission de l’IFT est de développer des méthodes alternatives dans les domaines de l’enseignement, la recherche et l’innovation. Au sein de 600 m² de laboratoire, l’IFT s’emploie à développer des pédagogies innovantes telles que le « radical learning » ou apprendre par la pratique et non par la théorie, l’anti-disciplinarité et l’intelligence collective. Adossé aux trois écoles du Pôle Léonard de Vinci : ESILV (École Supérieur d’Ingénieurs Léonard de Vinci), EMLV (École de Management Léonard de Vinci) et IIM (Institut de l’Internet et du Multimedia), l’IFT considère la transdisciplinarité comme un pilier de son fonctionnement. Ainsi, la science, l’art et l’impact sociétal sont au cœur des enjeux de l’Institut. En ce sens, l’IFT fonctionne autour de trois groupes d’innovations rassamblant des activités artistiques, technologiques, écologiques, philosophiques etc. Il s’agit des groupes :
À propos du Pôle Léonard de Vinci
Le Pôle Léonard de Vinci est composé de quatre établissements d’enseignement supérieur délivrant des diplômes reconnus qui couvrent des champs disciplinaires complémentaires, notamment dans le secteur du numérique : une école de commerce, l’EMLV (Ecole de Management Léonard de Vinci) ; une école d’ingénieurs, l’ESILV (Ecole Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci), une école du digital, l’IIM (Digital School) et un établissement de formation continue, De Vinci Executive Education. 1 Laboratoire de recherche commun : De Vinci Research Center (DVRC) et 1 Centre d’innovation : l’Institute for Future Technologies (IFT). En 2022, il compte 9500 étudiants et apprenants (dont plus de 2700 en alternance) au sein de ses 3 écoles et de son activité de formation continue, + de 18000 diplômés, 460 collaborateurs (dont + de 200 enseignants et enseignants-chercheurs) et plus de 1700 vacataires issus du monde universitaire et professionnel. Créées en 1995, les écoles sont rassemblées au Pôle Léonard de Vinci à Paris-La Défense et depuis 2022, à Nantes. Le campus s’organise autour de valeurs communes que sont l’hybridation, la professionnalisation, l’internationalisation, l’ouverture sociale et le sport. L’hybridation est le résultat de la transversalité qui existe entre les écoles : cours & projets en commun, développement progressif et intensif des soft skills, incubateur, FabLab, vie associative, activités sportives, double-diplômes… Ingénieurs, managers, designers apprennent à vivre et à travailler ensemble au-delà des frontières de leur propre cursus. www.devinci.fr
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